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A la rencontre de Benoît Noël, agronome militant !

Comment mener le dernier combat de l’humanité

Nous avançons vers un avenir pour le moins confus dont certains considèrent même qu’il est irrémédiablement catastrophique. Dans ce contexte, une question se pose alors aux militants écologistes et autres défenseurs de la nature  : comment s’engager au mieux, concevoir une action militante mais aussi tout simplement comment vivre au quotidien en regardant en face ce qui est en train de nous arriver ?

Cette question, je me la pose tous les jours, moi qui suis engagé dans ces combats corps et âme. Après avoir travaillé dans le développement au nord comme au sud, j’ai fini par me dire que ma place et mon action serait la plus utile ici, chez moi, à Liège. J’ai alors été un des porteurs de Liège en transition, puis de la Ceinture Aliment Terre Liégeoise et maintenant je suis devenu une des principales chevilles ouvrières des Compagnons de la Terre, une coopérative citoyenne qui vise à permettre aux Liégeois de participer directement à la production de leur alimentation.

Ce projet ne fait pas que nous nourrir de bons légumes bio produits localement, il nous nourrit aussi humainement. Il travaille sur deux dimensions essentielles  : rendre moins violent le rapport de l’humain à la nature par la pratique de l’agro-écologie et de l’agriculture paysanne mais aussi rendre moins violent le rapport de l’humain à l’humain par la démocratie et l’autogestion.

Dans le milieu des acteurs de la transition, on se pose souvent la question de savoir pourquoi les gens ne bougent-ils pas plus. Je la tournerais autrement  : comment se fait-il que certains arrivent à avancer, à construire un nouveau monde dans l’ancien, à élever des enfants en bas âge, à rire, à rénover leur maison alors qu’ils ont la certitude qu’une catastrophe arrive à grand pas ?

En effet, se mettre en mouvement n’est pas si simple. Pour nous mettre en mouvement, il nous faut trois choses  : une vision claire de la situation, un espoir et un chemin qui lie ce moment présent à l’avenir que l’on espère.

Or il est rare que l’on ait les trois.

Beaucoup de gens sont dans le déni. Ils pensent que ça ne va pas si mal ; que finalement rien ne change ; que ça va aller ; que l’humanité en a traversé d’autres ; que la technologie nous sauvera; « ils » trouveront bien une solution aux colossaux problèmes que nous traversons,… Et le déni est d’autant plus fort qu’on n’arrive pas réellement à voir un espoir ni un chemin pour l’atteindre.

Il y a aussi ceux qui sont bien conscients des problèmes que nous traversons et qui imaginent et rêvent à des solutions radieuses mais qui n’ont aucune idée du chemin pour les atteindre ou qui imaginent même, par une sorte de pensée magique, qu’il n’y a rien à faire et que le radieux avenir va finir par naturellement s’imposer. Et ce piège là est redoutable car au début ça marche. On appelle ça « l’effet performatif », on dit que ça va arriver et ça arrive.

Mais le problème vient petit à petit, lorsqu’on se rend compte que l’on en arrive à l’autocensure. On ose plus dire que certaines choses ne vont pas, il faut en permanence ré-enchanter, dire du positif, être inclusif. Au final même ceux à qui s’adresse ce message édulcoré commencent à douter de ce bio-optimisme à tout va tant il est en rupture avec ce que l’on voit autour de nous.

A l’opposé se trouvent ceux qui sont écrasés par le noir constat de l’abîme dans lequel l’humanité s’enfonce, leurs arguments même pertinents ne font pas mouche car ils nous renvoient surtout à notre impuissance.

Mieux vaut peut-être alors ne pas savoir et jouir des derniers instants en toute innocence. Eux-mêmes s’enfoncent peut-être dans une noire dépression, un repli sur eux-mêmes, une colère qui les bloquent dans leur action et qui ne donne pas envie de les suivre. Leur voie est sans issue.

Qu’est-ce que bouger ?

Bouger, ce serait créer une vraie rupture avec notre comportement passé  : descendre massivement dans les rues et y rester, lutter contre ceux qui chercheraient à nous en déloger, changer radicalement de mode de vie, de travail, de manière de vivre avec les autres, faire une grève générale de plus d’un an, devenir conséquent au point de ne plus acheter une maison ou cotiser pour une pension dans un monde à l’avenir aussi compromis, mais au contraire miser tous nos avoirs sur une économie alternative, sociale, écologique… Il ne s’agit pas de simplement se donner bonne conscience par un « petit geste », il s’agit de devenir un rouage qui se grippe puis finit par tourner à l’envers, entraînant toute la machine dans une nouvelle direction.

Pourquoi bouger ? Le noir constat.

Début des années 70, Meadows, un chercheur du MIT, rédige et publie pour le compte du club de Rome un rapport « les limites de la croissance » qui présente 4 scénarios pour la planète. Le rapport conclut que seul le scénario le plus engagé permet d’échapper pour de bon à un désastre matérialisé par l’effondrement de la population humaine. Il est alors temps d’agir et cette action a pris la forme de nombreux mouvements sociaux et politiques  : écologie politique, développement durable, alter-mondialisme, ONG environnementalistes, GIEC et COP, mouvement de la décroissance…

40 ans plus tard Meadows publie un nouveau rapport qui reprend les scénarios initiaux en les comparant avec les courbes réelles des indicateurs mesurés au cours de ces dernières décennies. Ses conclusions sont glaçantes  : le scénario qui a été suivi est le pire, celui d’un engagement nul, le scénario « business as usual ».

Pour de nombreux activistes c’est le choc et deux conclusions s’imposent  :

1 toutes nos actions ne semblent avoir servi à rien, il faut nous remettre en question et changer notre manière d’agir car ce que nous avons fait jusqu’ici s’est révélé inopérant ;

2 il est à présent trop tard pour sauver notre civilisation et très tard pour sauver l’existence même de l’humanité. Inutile donc de dépenser notre énergie pour faire changer le monde, mieux vaut se préparer au choc.

Cette dernière conclusion du « trop tard » est particulièrement difficile à comprendre. En effet, on peut sans doute affirmer, comme l’a dit Al Gore, que nous disposons de toutes les solutions techniques aux problèmes que nous traversons.

Nous avons des énergies renouvelables de plus en plus performantes, nous pourrions stocker massivement du carbone dans les sols agricoles et la biomasse, nous disposons de systèmes politiques alternatifs qui ont fait leurs preuves, nous pourrions à peu près maintenir notre niveau de confort en émettant et en gaspillant 5 fois moins…

Toutefois, en appliquant ces solutions trop tard, elles peuvent se révéler de moindre impact voire totalement inopérantes. Ainsi, par exemple, sur la question du pic pétrolier, le rapport Hirsh est sans équivoque  :

« Le pic de production mondiale de pétrole donne aux États-Unis et au monde un problème de gestion des risques sans précédent. À l’approche du pic, les prix des carburants liquides et la volatilité des prix vont augmenter considérablement, et, sans mesures d’atténuation mises en place à temps, les coûts économiques, sociaux et politiques seront sans précédent.

Des mesures crédibles d’atténuation des conséquences existent à la fois sur l’offre et sur la demande, mais pour avoir un impact substantiel, elles doivent être mises en place plus d’une décennie avant le pic pétrolier. »

Or, 10 ans avant le pic pétrolier, c’est à dire en 1998, nous n’avons strictement rien fait d’autre qu’une grande course en avant et nous la poursuivons encore aujourd’hui.

Une des raisons pour lesquelles nous avons du mal à comprendre qu’il est peut-être déjà trop tard est ce paradoxe très curieux qui fait que nous continuons à raisonner en stock alors que nous ne vivons plus que de flux.

Dans notre monde tout est flux  : l’énergie, les marchandises, le fonctionnement de notre économie, notre nourriture,… Hors, nous sommes rassurés de savoir par exemple qu’il nous reste la moitié du pétrole existant à extraire.

Nous ne comprenons pas qu’ à cette date, la quantité de pétrole extrait par jour ne pourra plus que diminuer, entraînant l’effondrement de notre civilisation. En effet, notre civilisation étant construite sur la croissance dont les bénéfices sont répartis à gauche et à droite, pourrait-elle survivre à ne fut-ce que 1 % de décroissance ?

Or la décroissance semble inévitable. En effet, la croissance c’est du pétrole ou en tout cas de l’énergie fossile. En fait, la croissance c’est précisément plus d’énergie disponible chaque jour. Sans croissance nos systèmes politiques vont vite devenir la foire d’empoigne, de nombreux services à la collectivité ne pourront plus être financés, des spirales involutives vont s’enclencher  : qui voudra encore par exemple construire une maison sachant que sa valeur de revente sera moindre que sa valeur d’achat ?

Pour exprimer ce problème de perception flux/stock dans le domaine de l’agriculture, je dirais qu’il est rassurant de savoir que nos terres riches et fertiles permettent de nourrir tous les belges sans problème.

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Donc en stock nous avons la capacité de produire assez de nourriture sur notre sol national. Par contre, si on regarde la situation sous l’angle des flux, on voit que nous exportons presque tout ce que nous produisons vers des marchés distants et que nous importons environ 90 % de ce que nous mangeons. Si ce flux s’interrompt plus de 3 mois, nous serons presque tous morts de faim.

Au final, comme le souligne Pablo Servigne dans son livre « comment tout peut s’effondrer » ce que nous vivons est appelé improprement une crise, car d’une crise on se relève. Nous avons franchi plusieurs frontières sans nous en rendre compte et tous les indicateurs sont à présents au rouge ; nous sommes menacés de toutes parts. Nous avons déclenché ce que les biologistes appellent la sixième grande extinction.

Il semble que cette année nous ayons atteint les 400ppm de CO2 dans l’atmosphère, une limite au-delà de laquelle l’emballement climatique devient fort probable. Nous avons atteint le pic pétrolier et nous nous dirigeons vers le pic de tout  : cuivre, terres rares, même le sable est menacé ! Nos systèmes politiques sont au bout, ils ne semblent tenir que par la force de l’habitude et ne font plus parler d’eux qu’au rythme des scandales  : luxleaks, affaire Baroso…

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Notre économie est moribonde, dopée à la dette jusqu’à une situation où l’endettement mondial atteint le chiffre grotesque de 225 % du PIB planétaire, tout ne tient que par la dette et on est en droit de se demander ce que signifie encore une dette qui ne pourra jamais être remboursée ?

La guerre est à nos portes sans qu’il semble y avoir de solution. Avec Tchernobyl et Fukushima nous avons déjà deux réacteurs nucléaires explosés et là non plus il n’y a encore aucune solution…

Or, nos gouvernements ne semblent tenir aucun compte de cette situation. Tout est normal, on ne parle pas de rationner les ressources qui nous restent.

Au contraire, le seul espoir affiché est l’impossible croissance. Au lendemain de Fuckushima, on relance allégrement des réacteurs fissurés en les prolongeant comme s’ils pouvaient tenir pour toujours ; les lanceurs d’alertes sont poursuivis à la place des fraudeurs et le carburant coule à la pompe ; les étals des supermarchés ne désemplissent pas, nous présentant sans complexe les derniers poissons de l’océan. Bref, en plus il n’y a pas de pilote dans l’avion.

Où aller ? l’espoir  :

Il y a sur cette planète un projet qui nous dépasse et auquel nous participons  : l’évolution.

Et si la raison d’être, la mission des humains, était simplement d’y participer avec toutes leurs dimensions ?

Nous pourrions alors commencer par réparer ce que nous avons détruit, dépolluer, reboiser les déserts, aider les poissons à repeupler les mers, re-stocker le CO2 émis depuis le début de l’ère industrielle. Puis nous travaillerions à pousser les écosystèmes vers leur optimum d’équilibre et de biodiversité. Enfin, nous pourrions avoir pour intention, dans nos rapports avec les autres êtres vivants, d’élever les niveaux de conscience. Les humains seraient alors en quelque sorte les jardiniers de la planète.

Quel chemin ? La transition

Quelle serait la racine du mal qui nous ronge ? Si nous savions depuis au moins les années 70 et qu’il était alors encore temps, que nous avons toutes les solutions techniques et que nous n’avons rien fait dans un contexte dramatique où la terre peut-être vue comme une île isolée dans l’espace, une situation où il n’y a de deuxième planète pour aucun de nous, riche ou pauvre, alors il faut envisager que le fond de notre problème est simplement la manière dont nous prenons ensemble les décisions collectives.

Il s’agirait donc simplement de changer la gouvernance, de passer de la loi du marché à une réelle démocratie afin de simplement prendre les décisions avec bon sens et en fonction de l’intérêt général. Les modèles existent et ont été éprouvés par l’histoire  : depuis la fameuse démocratie athénienne qui perdura 200 ans jusqu’à l’autogestion de la Catalogne durant la guerre civile espagnole  : il n’y avait alors plus d’argent, tout le monde mangeait à sa faim, personne n’a été persécuté, les entreprises produisaient deux fois plus et ceux qui ont vécu cette époque en parlent comme d’un âge d’or jamais égalé.
On pourrait donc attendre de tels systèmes politiques ce qui nous manque depuis plus de 40 ans  : un peu de bon sens.

Mais si, pour Paul Jorion « se débarrasser du capitalisme est une question de survie », ce système semble actuellement trop puissant pour pouvoir être combattu.

Il faudra probablement attendre son effondrement pour pouvoir proposer autre chose, un effondrement qui pourrait être imminent au regard des signes actuels.

C’est pourquoi la transition ne se préoccupe pas tant de combattre le capitalisme que de préparer sa succession en créant un peu partout des bulles, des oasis d’autre chose, des laboratoires où l’on expérimente de nouvelles techniques de gouvernances, des monnaies alternatives, la réappropriation des savoir-faire, des liens, des idées…

Selon les théoriciens de la transition, ces innovations sociales doivent être construites dans ces espaces mais ne peuvent être généralisées qu’à la faveur d’un « changement de régime » du système.

En effet, le système dominant leur est imperméable à cause de ce que l’on appelle les verrouillages sociotechniques. Pourquoi construit-on des voitures ?

Parce qu’elles peuvent rouler sur de nombreuses routes. Pourquoi construit-on des routes ? Parce qu’il y a de nombreuses voitures qui peuvent y rouler. Seul un changement brutal, aboutissant par exemple à la multiplication par 10 du prix des carburants et à des ruptures régulières d’approvisionnement pourrait, selon la théorie de la transition, remettre cet état de fait en question afin que s’expriment pleinement les milliers de projets de mobilité alternative qui couvent un peu partout.

Cette vision nous oblige alors à considérer le scénario de la rupture alors que nous préférons majoritairement le scénario de la continuité ; l’évolution plutôt que la révolution. En effet, le scénario de l’évolution, de la continuité, est très largement plus confortable.
L’évolution peut être perçue comme linéaire, prédictible et peut-être rassurante. Chaque année il y a X % de vélo en plus sur les routes… La rupture par contre est incertaine et peut prendre de nombreuses formes plus ou moins problématiques. Les règles du jeu peuvent alors changer à tout moment et dans une direction ou une autre.

Pour illustrer ce que cela implique, prenons le cas de la consommation de produits animaux par les humains de l’île-planète Terre.

La liste des méfaits associés à cette pratique est tellement longue que son abandon semble également une question de survie pour l’humanité  : la surpêche a déjà probablement décimé 95 % des poissons présents initialement, l’impact de l’élevage, de la production d’aliments pour le bétail de l’industrie de la viande, serait responsable de plus de 50 % du réchauffement climatique. L’élevage consomme l’essentiel de l’eau et détruit massivement nos dernières forêts pour les convertir en déserts…

Or, on pourrait imaginer dès maintenant un monde sans élevage. L’énergie dont nous disposons peut remplacer la force de travail des animaux via la mécanisation. Elle peut également remplacer les engrais qu’ils nous fournissaient.

Nos savoirs en agro-écologie nous permettent même d’imaginer des systèmes de production agricole sans animaux et sans besoins en énergie.

Toutefois de tels systèmes prendraient des décennies avant d’être au point et généralisés ; ils ne constituent donc pas une solution à court ou moyen terme.

Par contre, une agriculture végan est possible immédiatement via la voie technologique. Pour produire en quantité, il faut des engrais azotés qui sont faits au moyen de l’air et d’une source d’énergie, actuellement le pétrole. Cette source d’énergie pourrait être renouvelable. D’ailleurs, le procédé Haber-Bosch qui nous permet de fabriquer cet engrais, utilisait initialement l’énergie d’un barrage hydro-électrique.

Toutefois, si de telles approches méritent d’être expérimentées, dans la vision de la transition, il serait dangereux de ne se baser que sur un scénario sans animaux pour notre avenir.

En effet, les systèmes de production avec animaux ont fait leurs preuves et sont très low-tech, ils sont les plus waptes à résister à de graves ruptures, par exemple, à un effondrement de la civilisation technologique et à une diminution drastique des échanges. Élever des chevaux avec de l’herbe est une technologie plus accessible que de construire un tracteur avec du minerai de fer.

En outre, une rupture peut avoir des effets momentanés assez inattendus et paradoxaux. Imaginons par exemple qu’une grave crise énergétique ou financière diminue brutalement les quantités de pétrole disponibles pour quelques mois ; les industries les plus petro-dépendantes s’effondrent dont l’agrobusiness ; il en résulte une pénurie alimentaire, les bateaux de soja transgénique américain qui nourrissaient les 3/4 de nos vaches n’arrivent plus, les fermiers n’ont d’autres choix que d’abattre les bêtes qu’ils ne peuvent pas nourrir sur base de leurs prés.

Une transition s’amorce alors qui nous amène à cultiver les bord des villes en agro-écologie et à atteindre l’autosuffisance alimentaire citoyenne comme cela s’est fait à Cuba suite à l’embargo.

Mais avant de pouvoir récolter les premiers légumes il faut survivre plusieurs mois et, durant cette période, la nourriture la plus abondante en Belgique est …la viande des animaux que les fermiers ne peuvent plus nourrir.

Dès lors, pour le transitionnaire, plusieurs pistes doivent être envisagées, sans que bien sûr on ne s’interdise quelques préférences.

Aux Compagnons de la Terre, notre préférence va à une agriculture dite « paysanne ». Sans être un idéal futuriste, l’agriculture paysanne répond déjà honnêtement à beaucoup de questions  : elle favorise le circuit le plus court, limitant ainsi les gaspillages et pollutions, rendant du sens à une production de qualité. Elle a recours à l’aide des animaux mais de façon raisonnable et respectueuse.

Un rapport à l’animal qui rappelle la célèbre formule de Kant  : «Traite toujours autrui comme une fin et jamais seulement comme un moyen».

Ainsi, en agriculture paysanne, les vaches ont un nom et pas un matricule car au lieu de vivre 4 ans parquées dans des box, elles vivent 18 ans dans les prés, et, pour qu’elles restent en forme, on leur donne ce qu’il y a de meilleur en veillant au mieux à leur bien-être. On veille à produire l’essentiel voire la totalité de leur alimentation sur la ferme. Or, rien que cela nous amènerait en Belgique à voir le nombre d’animaux d’élevage diminuer d’un facteur de 4 et réduirait à rien l’impact négatif de nos élevages sur les autres écosystèmes de la planète.

Pour conclure, nous essayons de regarder en face l’horreur de la situation actuelle, de la « grande mort » que nous avons enclenché, nous ne perdons toutefois pas espoir et gardons à vue la perspective future d’un monde démocratique, agro-écologique, non-violent, plus élevé spirituellement. Chaque jour, nous nous demandons quel est le petit pas à faire pour nous rapprocher de cet idéal.

B.Noël ( Agronome )
Site des Compagnons de la Terre

Benoît NOEL
Agronome militant

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